Une interview à voir à écouter avec attention.
Les pensée de Alysson, ses mots, sont un coup au cœur et une faillite morale qu'il faut assumer en tant que société belge.
La logique de la gestion de la crise, s'est toujours faite d'émergences depuis le mois de mars. Une course à aider les grands banques, grandes entreprises, grands capitaux. Il n'y a plus de place pour nous, les petits artisans qui sont à la base de la vie quotidienne de la société.
Est-ce possible que notre modèle sociale, surtout économique, soit devenu aussi sans pitié ?
La dystopie prends la place de l'utopie, le froid désespoir de la burocratie, le Procès de Kafka, prends la place de l'écoute et l'aide qui font d'une société civile un lieux où c'est possible de vivre ensemble et surmonter une pandémie.
Avec l'association Tatouage Belgique ça fait bien 6 mois que l'on essaie de contacter l'état pour résoudre des souci extrêmement graves. Possible qu'il n'y ait plus personne de l'autre côté pour nous écouter ? Combien d'entre nous vont devoir fermer si l'état continue à nous ignorer ?
J'ai aucune réponse à toutes ces questions, seulement une tristesse sans fin pour ce drame et la certitude qu'il faut changer. On ne peut pas accepter qu'un bilan d'une société vaut plus qu'une vie humaine. Il faut fonder un réseau soudé d'entraide dans les métiers et dans notre vie de tous les jours et aider les personnes en difficulté. La pandémie va sûrement durer longtemps, on doit se soutenir pas juste sur Facebook mais dans la vie de tous les jours.
"Cotidie damnatur qui semper timet."
L'homme qui est condamné à la peur est condamné tous les jours.
Les plus sincères condoléances à la famille et ces proches.
Bruno Menei
Président Asbl Tatouage Belgique
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